Louis le Galoup T.5 / Nouvel Angle /Jean-Mathias Xavier / Jean-Luc Marcastel présentent : Le Coeur de Tolosa

Louis le Galoup T.5 / Nouvel Angle / Jean-Luc Marcastel présentent : Le Coeur de Tolosa...

"J'ai fini par me dire que peut-être on va guérir, et que même si c'est non, et que même si c'est con. Tous les deux nous savons que de toutes façons... Voilà c'est fini."Jean-Louis Aubert


Nous attendions le dernier volet de la saga de Louis le Galoup. Cette épopée dessinée aux mots si colorés, traduites par des phrases comme sculptées sur le papier, un peu de la même manière qu'autrefois, quand le scribe taillait les textes sur des pages de bois, les burinait sur des pages de pierre.


Oui ! nous attendions le tome V de Louis le Galoup. Oui ! nous savions que notre coeur serait déchiré entre le bonheur de recevoir les derniers secrets de Louis et le malheur de la résignation... Se dire que l'histoire est finie.


Il fallait que ce moment arrive écrit "l'Auteur" avec un A majuscule... Il fallait que ce moment arrive, même si nous avons essayé de repousser le plus longtemps possible... Celui de nous quitter. Dans l'âtre, les braises se font cendres, le feu se meurt doucement, dans un tiède murmure, sa fougue est retombée, même si les lambeaux de rêve paressent encore dans les volutes grises, ébauchant des formes incertaines, charmeuses et effrayantes... Demain, il sera temps de retrouver notre XXIème siècle, ses contradictions et ses tracas, petits ou grands... Mais je ne voudrais pas partir sans vous remercier pour la vie que vous avez insufflée à cette histoire, en lui faisant une place dans vos cœurs  et vos âmes. Je sais que vous la transmettrez à votre tour, car c'est ainsi que se perpétuent les légendes (...) . Jean-Luc Marcastel


(...) ébauchant des formes incertaines, charmeuses et effrayantes écrit Jean-Luc Marcastel... Sur le fond et la forme Jean-Luc a parfaitement raison et il n'oublie pas le fantastique illustrateur qu'est Jean-Mathias Xavier qui par son fuseau aiguisé nous a dépeint des lieux, des personnages, des actions. Jean-Xavier Mathias à souligner par le trait les formes incertaines, charmeuses et effrayantes. Son premier dessin de la saga de Louis le Galoup est  le "village au bout du monde" me direz-vous ? Peut-être, si on omet sa première couverture... Tous les dessins de Jean-Mathias Xavier frôlent la perfection... Si ce texte sonne triste, sachez que nos deux compères, il ne s'agit pas là de Louis le Galoup et de Séverin, vous l'avez compris, se déplaceront de ville en ville pour dédicacer cette œuvre. Une dédicace de Jean-Luc  et  de Jean-Xavier  ne vaut-elle pas  tous les certificats du monde ? Et, si ce n'est pas sûr, c'est quand même peut-être, il y aura, c'est ma prédiction, une adaptation au cinéma ? Je le leur souhaite!


J'ai souligné cette œuvre, car à ma connaissance, il n'y a jamais existé une saga, historique, fantastique et romanesque de cette facture. Il existe des auteurs admirables et extraordinaires  comme Claude Seignolle, Dumas, Poe, Balzac, le vieil Hugo, et quelques autres. Et, il n'est pas exagéré de dire que Jean-Luc Marcastel est entré dans ce cercle.


Pour lui rendre hommage, pour le remercier en attendant son prochain roman, je dis ceci : on peut dire de lui qu'il change la vie... Et ce n'est pas rien de le dire.(1)


Le tome V de Louis le Galoup, Le Cœur de Tolosa, pèse en poids de mot 418 pages... Il ne coûte que 16 € 90 et c'est du caviar, des heures de cinéma. Il a été édité par Nouvel Angle et imprimé en octobre 2010... 

Avis de jean-Luc Marcastel sur cet article :

"Et c’est à mon tour de vous remercier pour le merveilleux article que vous venez de mettre en ligne,  je .... devant une telle avalanche de compliments." Jean-Luc Marcastel


Un verbe a été enlevé et ce n'est qu'un extrait d'un message privé. Un message privé par définition ne se publie pas dans son entièreté mais ce passage est intéressant car il dit : "devant une telle avalanche de compliments". A mon avis pour avoir lu la première version de Louis le Galoup, les trois tomes de "Frankia" et après avoir lu à nouveau notre correspondance autant épistolaire que fructueuse, la conclusion qui s'impose est la suivante: Ce ne sont pas des compliments mais la vérité, les livres de Marcastel font parties de la grande littérature. Son écriture est le fruit d'une très grande érudition, son style narratif est étonnant et surprenant, on s'attend, par exemple, à un événement et l'auteur nous prend à contrepied. Ce qui rend la lecture passionnante, prenante... Cette saga prend certainement ses racines dans le terroir culturel du sud de la France, je pense à la bête du Gévaudan, à cette très intéressante période du moyen-âge avec ses superstitions dont naquirent bien des légendes, sans oublier la connaissance des mœurs et coutumes de l'Occitanie et  à sa richesse linguistique. En ajoutant l'imagination de Jean-Luc Marcastel, son humanité, vous aurez une saga cinématographique. Certes ce n'est pas aussi simple, ce ne sont que des vecteurs, des facteurs, des ingrédients incomplets. Si n'est pas Marcastel qui veut, il va influencé, il influence sûrement d'autres écrivains comme l'a fait Claude Seignolle. Claude  comme Jean-Luc ont plusieurs particularités en commun, une qui est importante à souligner : ils n'utilisent pas des monstres ou des artifices de cette nature pour rendre intéressant un roman, ils puisent dans leur expérience, leur connaissance, dans leur imagination pour nous envoûter...       


(1) D'après la chanson de Jean-Jacques Goldman  : Il changeait la vie, 1987. Et Mickey 3D