Commissaire Bourbonnais / L'homicide de Saint-Yorre / Claude Ferrieux / Polar

Commissaire Bourbonnais
L'homicide de Saint-Yorre
Ed. du Petit Pavé 16 €


Un commissaire, de retour en France après une longue émigration au Canada, en poste à Vichy, dans le bel immeuble de l'avenue Victoria. Au gré des méandres de l'enquête, il retrouve ses racines en Bourbonnais, Berry et Sologne. Il a apprécie la visite de ses ancêtres et la compagnie des gens de ces provinces.

S'il se réserve les investigations à Varennes-sur-Allier ou Yvoy-le-Pré, le commissaire délègue à ses adjoints, la sympathique inspectrice principale Maryse Ancelin et le bouillant inspecteur Lacaze, les recherches à Lapalisse, Saint-Germain, Saint-Pourçain, Creuzier ou Vichy. 

Et il n'est pas interdit d'accepter un café ou un pastis qui aident à délier les langues." Quatrième page de couverture

Note de lecture 

Claude Ferrieux nous présente "Le Commissaire Bourbonnais" comme un enfant né à Varennes sur Allier, pendant la seconde guerre mondiale. Une vile qu'il doit quitter pour une raison évidente avec son père pour s'installer au Canada. Pour quelle raison 
évidente ? Vous l'apprendrez dans le roman, tout en sachant que Bourbonnais n'est pas son vrai nom... Il y a eu dans l'Histoire des périodes où il ne faisait pas bon garder son vrai nom de famille - cette dernière phrase avec un passé composé et un imparfait peut malheureusement, parfois, se conjuguer au présent.

Le commissaire Bourbonnais se nommait Limonvitz, abandonné par sa mère ce qui me fait dire que sa mère n'était pas une bonne mère... ou qu'elle ne l'était pas du tout.

L'auteur nous apprend qu'au décès de ses grands-parents, le père du commissaire est venu passer sa retraite dans la maison de ses parents à Le Donjon. Peut-être, une sympathique allusion au chanteur à la personnalité attachante qu'est Gilbert Montagné ?  Peut-être car c'est un roman, et un roman policier est écrit pour faire rêver les lecteurs, les faire réfléchir.

Un roman bien écrit, structuré pour suivre le commissaire dans les paysages de l'Allier, de ses associations locales - l'auteur semble bien connaître le sport -  et de son histoire souvent troublée de la seconde guerre mondiale. Un polar bien écrit, et aussi bien dessiné car de nombreuses gravures viennent présenter des événements, des lieux en rapport avec l'enquête policière.

Une enquête policière menée avec brio par le trio composé du commissaire Bourbonnais, de l'inspecteur Lacaze et la principale Maryse Ancelin. Une enquête qui dévoile certaines guéguerres entre les différents services,  "cette affaire est accaparée par la principale car elle ne veut pas qu'elle soit dépaysée vers le SRPJ de Clermont". Tandis, que les gendarmes à St Yorre sont débordés par les contrôles routiers et le responsable de la gendarmerie se trouve chez un ministre, convoqué par lui. 

Le début de l'affaire, commence par une intrusion à l'usine d'embouteillage de St Yorre, une intrusion à main armée qui blesse gravement un vigile. Mais pourquoi s'attaqué à une usine d'embouteillage ? Est-ce pour un cambriolage, ou organiser l'empoisonnement de l'eau, s'agit-il d'espionnage industriel ? Au lecteur de découvrir la réponse, la chute de ce roman policier.

Patrick Clot, Sorbier, le 10 août 2011